Rocard oublie de citer l’absence de Vérité des Urnes dans son “diagnostic et remède pour le Togo”. Il a toutefois rappelé les principaux éléments qui concourent à la vérité des comptes publics. Malheureusement, il oublie aussi de préciser qui va payer la formation des cadres de la fonction publique togolaise à la « culture de l’excellence dans le cadre du partenariat entre le gouvernement togolais et le groupe de l’Ecole des hautes études commerciales (HEC) : le Togo ou l’aide française au développement ?
L’ancien premier ministre français, Michel Rocard (photo) a donné mardi au Palais des congrès de Lomé, une conférence publique sur le thème de la « puissance publique, un facteur de développement ».
Devant un parterre composé de membres du gouvernement et de cadres de l’administration publique et privée, Michel Rocard a dressé un diagnostic des obstacles qui ralentissent le développement des pays pauvres comme le Togo.
Il a cité, notamment, corruption, la bureaucratie et la faible rémunération des agents de la fonction publique.
Des pesanteurs exogènes pèsent également : pollution, épidémies, épizooties, réchauffement climatique, un système financier international peu favorable, commerce international déséquilibré. Ce sont des facteurs qui concourent, selon l’ancien Premier ministre de François Mitterrand, au ralentissement des économies des pays en voie de développement.
Michel Rocard recommande de combattre intelligemment la corruption et d’encourager l’Etat à d’assurer une stabilité juridique et fiscale.
“La corruption empêche le développement et, par conséquent, il faudrait que la grosse corruption soit vraiment pourchassée et dénoncée Il vous appartient à vous tous de veiller à ce que l’appareil de l’Etat, celui de la justice et de la police puisse attaquer les gros poissons plus que les petits dans ce combat contre la corruption”, a déclaré M. Rocard.
Il a également encouragé le Togo à s’engager sur la voie de la décentralisation pour doter les communes et collectivités locales d’un réel pouvoir d’action.
Il a incité l’administration et le secteur privé à l’esprit d’initiative et d’innovation.
“L’Etat doit favoriser l’émergence de l’esprit d’innovation, car sans cette innovation, l’on finit par stagner”.
Pour Michel Rocard, il est important de soutenir le secteur informel car le quotidien de près de 60% de la population togolaise en dépend.
“Il faudra entretenir cette économie populaire afin qu’elle grandisse et se fiscalise” a-t-il souligné.
Cette conférence est organisée dans le cadre d’un partenariat entre le gouvernement togolais et le groupe de l’Ecole des hautes études commerciales (HEC) ; une collaboration qui prévoit la formation des cadres de la fonction publique à la « culture de l’excellence.
Publié le 14/09/2010
Source : http://www.republicoftogo.com/Toutes-les-rubriques/Politique/Diagnostic-et-remede