Un peu tardive comme réaction, connaissant les tendances lepen-istes et colonialistes du colonel et sa famille.
Un incident de plus, prouvant que la colonisation a pris d’autres formes en Afrique. Noter le tutoiement systématique, symbole d’une autre période, qui rappelle étrangement les premiers colons débarquant pour apporter la civilisation. Un colonel français qui donne des ordres aux gendarmes togolais, 50 ans après les indépendances… ndlr
Une vidéo montre un militaire français se présentant comme conseiller du chef d’état-major togolais s’en prendre avec véhémence à un journaliste de Lomé.
Voilà une affaire dont l’armée française se serait bien passée en plein mois d’août. Mercredi 11 août, l’état-major de l’armée de Terre a officiellement désavoué l’un de ses officiers, coopérant au Togo. “Le ministère de la Défense ne se reconnait absolument pas ni dans les propos ni dans le comportement de cet officier français. La liberté de la presse est une valeur essentielle”, a précisé à LEXPRESS.fr un représentant de l’état-major.
Tout commence par une vidéo relayée sur Internet montrant une altercation entre un colonel français et Agbedivlo Komi, alias Didier Ledoux, reporter du quotidien Liberté – un journal plutôt hostile au président Faure Gnassingbé. A un moment de la discussion, le militaire français ordonne à un gendarme togolais: “Tu le mets en taule”.
Les circonstances de l’affaire sont encore peu claires. Selon le journal Liberté, c’est le mardi 10 août que se serait déroulée l’altercation. Alors que le congrès de l’UFC devait se tenir à l’église évangélique presbytérienne de Lomé, les attroupements monstres se seraient soldés par des échauffourées assez longues (4 heures selon le site Internet de Jean-Pierre Fabre).
C’est au cours de ces incidents que la voiture de l’officier français aurait été abîmée. Voyant un journaliste prendre des photos, le coopérant aurait alors demandé à celui-ci de les effacer de son appareil numérique. “Tu enlèves ta photo”, intime-t-il à plusieurs reprises au photographe. “Tu sais qui je suis? Je suis le conseiller du chef d’Etat major de l’armée de terre. Tu veux que j’appelle le RCGP (Régiment des Commandos de la Garde Présidentielle, ndlr) pour foutre un peu d’ordre là-dedans? Alors, je demande d’enlever les photos. Est-ce que c’est compliqué?” Puis , très énervé, il menace de donner un coup sur l’appareil photo et exige du caméraman présent de cesser de filmer la scène.
L’incident est diffusé d’abord sur Facebook, notamment sur la page de LEXPRESS.fr, par plusieurs internautes togolais, dont le journaliste qui filme de la scène. Et l’histoire commence à faire du bruit – notamment sur Twitter. “Je ne fais que reprendre pour amplifier la diffusion car on n’arrive pas à se faire entendre en ce qui concerne la situation politique qui prévaut au Togo”, argumente Togo VI , qui a publié la vidéo sur son compte YouTube.
Le Togo est en effet régulièrement accusé de bafouer la liberté de la presse. Depuis la réélection contestée de Gnassingbé en mars dernier face à l’opposant Jean-Pierre Fabre (Union des Forces de Changement, UFC), le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) surveille le pays. D’ailleurs, le journaliste de la vidéo porte un brassard offert par le bureau local de la HCDH.
Jets de pierres
Le journal Libertén’a pas tardé à relayer l’affaire en notant: “Que vient chercher un conseiller spécial du chef d’Etat major de l’armée de terre à une manifestation publique dont la sécurité est en principe assurée par la Police et la Gendarmerie?”. Il précise également qu’il “ne s’est rien passé d’autre” pour leur collaborateur. Ce dernier s’est confié aux Inrockuptibles, “J’étais sur le lieu de la manifestation quand j’ai vu cet officier français faire de grands gestes aux forces de l’ordre, j’ai décidé de le prendre en photo comme j’aurais pris tout les mouvements qui auraient pu sembler particulier.” Didier Ledoux évoque sa “frustration” à l’idée d’avoir vu “un officier français se comporter exactement comme les forces togolaises avec les journalistes au quotidien”.
L’ambassade de France au Togo s’est fendue d’un communiqué de presse laconique quelques heures après l’altercation: “Le véhicule d’un Officier français, membre de la mission de coopération militaire, qui se trouvait fortuitement aux abords d’un rassemblement, a fait aujourd’hui l’objet de jets de pierres. Après avoir signalé les faits au détachement de Gendarmerie qui se trouvait à proximité, l’Officier n’a pas souhaité qu’un photographe fasse une prise de vues”.
Jointe au téléphone par LEXPRESS.fr, l’ambassade précise qu’il y a effectivement eu “quelques petites réactions et des titres dans les journaux locaux”. Malgré nos multiples relances, son personnel n’a pas été en mesure de répondre plus précisément à nos questions.
L’état-major de l’armée de Terre se dit dans l’impossibilité de dire si des sanctions seront prises à l’encontre du militaire impliqué.
Par Anne-Laurence Gollion, publié le 11/08/2010 à 14:00
Source: http://www.lexpress.fr
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