Une fois n’est pas coutume, le pouvoir Togolais ne sait plus à quel saint ou Dieu se fier, et est réduit à empêcher le peuple de prier après avoir indirectement contraint les observateurs de l’Église catholique au mutisme.
Les faits :
L’opposition regroupée au sein du FRAC et soutenant la victoire de Jean-Pierre FABRE, continue ses actions de protestations contre la victoire de Fau(x)re GNASSINGBE. Dans ce contexte, il a convié ses partisans à une troisième veillée de prière ce mercredi Avril.
Le pouvoir en place, ne sachant pas quoi faire, a obligé le pasteur et le FRAC à ramener la veillée de prière en pleine journée prétextant une impossibilité d’assurer la sécurité de manifestation de nuit [ce qui suppose que le pouvoir peut être pris de (au) court(s) la nuit] par le biais du Ministre d’Etat, ministre de l’administration, Pascal BODJONA.
Mais malgré ça, le Ministère de la sécurité n’a pas hésité a disperser les foules, en faisant tomber sur différents quartier avoisinants une pluie de gaz lacrymogènes tirés par les forces armées. Il est à noter que juste avant, le commissaire de police, ASSIH Abalo, est venu signifier verbalement une interdiction de prier au pasteur KLAGBA. Interdiction illégale, qui plus est non-écrite, pour une répression doublement coupable.
Les conclusions à tirer:
La contestation de l’opposition Togolaise gangrène donc le parti au pouvoir en y opposant partisans de l’usure et ceux de la force militaire qu’ils contrôlent.
Dans le même temps, le parti au pouvoir continue de discréditer sa supposée victoire surtout quand on voit intervenir la garde présidentielle qui tire sur les foules.
La répression a passé un cap déjà dénoncé par le Parti Socialiste. Ironie du sort, la Fédération Internationale des droits de l’homme vient aujourd’hui de dénoncer les arrestations d’opposants qui ont eu lieu en donnant des recommandations aux opposants.
On notera que ces recommandations ont été scrupuleusement suivies par le FRAC encore une fois, et le pouvoir n’a pas dérogé à ses mauvaise habitudes antidémocratiques.
Il ne sera donc pas étonnant de voir la contestation de l’opposition prendre de l’ampleur dans les jours à venir, sans parler de la gangrène qui peut s’étendre sur le territoire national malgré les répressions non-médiatisées, fautes de couverture.
Sources:
http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article1505
http://www.koaci.com/index.php?k=main&koaci=actualite_info&numero_article=4936
http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article1509
http://www.fidh.org/les-arrestations-de-militants-politiques-sont